Ces dernières années, on a entendu tout et son contraire sur le soja. Les avis restent partagés. D’un côté, il est mis en avant pour ses vertus anti-cancer et ses effets bénéfiques sur le taux de cholestérol. De l’autre, il serait accusé d’interférer avec le système endocrinien (système qui régule les hormones). Alors que penser ? D’autant plus que nous en consommons quelquefois sans même nous en apercevoir : il est présent dans de nombreux produits manufacturés, dans la sauce soja, dans le tofu bien évidemment et d’autres produits destinés aux végétariens ou aux intolérants au lait. Pour vous aider à démêler le vrai du faux, faisons un tour de la question : le soja est-il bon pour la santé, ou pas ?
Les vertus reconnues du soja – le soja atténue certains symptômes de la ménopause, notamment les bouffées de chaleur – il réduit les risques de cancers du sein et de l’endomètre (tissu de utérus) – il améliorerait les fonctions cognitives des femmes de plus de 65 ans – le soja est riche en protéines – il est peu calorique et peu gras
– il serait bon pour la santé cardio-vasculaire
Mais il peut également avoir des effets indésirables – le soja est soupçonné d’être un perturbateur endocrinien en raison de sa teneur en isoflavones, une hormone proche des oestrogènes humains (hormone féminine). Pour cette raison, les produits à base de soja comme le lait de soja sont à proscrire chez les jeunes enfants. – il serait un perturbateur thyroïdien, particulièrement s’il est donné à des enfants en bas âge. – il pourrait réduire la fertilité chez les femmes – le soja pourrait contribuer à une puberté prématurée
– l’acide phytique qu’il contient peut fortement freiner l’assimilation des minéraux, pouvant mener à des carences (là encore, en particulier chez les enfants).
A noter que le soja fermenté (sauce soja, miso, tempeh) a beaucoup moins d’effets secondaires que le soja non-fermenté (lait de soja, tofu).
Attention aussi aux produits transformés comme les « steaks » de soja » et les produits industriels végétariens ou végétaliens, qui comportent presque toujours du soja en grande quantité.
Alors, faut-il en consommer ou pas ?
En résumé, le soja peut être consommé de temps en temps, comme un apport de protéines ou pour les intolérants au lait, mais à certaines conditions : – ne pas en consommer de manière excessive (certainement pas à tous les repas, se limiter à 1 fois ou 2 par jour maximum) – ne pas en donner aux enfants en bas âge, aux femmes enceintes, ni aux personnes souffrants de troubles de la thyroïde
– être attentif à l’effet que le soja a sur votre propre corps, car ses isoflavones ont des effets sensiblement différents chez chacun.
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